Tel était Ibn Taymiyya !
Al-Imâm Chams id-Dîn Abî ‘Abdullâh Muhammad Ibn Abî Bakr az-Zar’î al-Ma’roûf Ibn Qayyîm al-Djawziyyah [691 - 751 H]
- Le dimanche 17 juin 2007, par IsmaiL
[…] J’ai entendu SHeikh al-Islâm Ibn Taymiyyah (Qadassa Allâh roûhahu) dire : « Dans ce bas monde, il y a un Paradis. Celui qui n’y entre pas, n’entrera pas dans le Paradis de l’au-delà. »
Il m’a dit une fois : « Qu’est-ce que mes ennemis pourraient faire de moi ? Moi, mon Paradis et son Jardin sont dans ma poitrine où que j’aille, ils sont avec moi et ne se séparent pas de moi. Mon emprisonnement est un isolement, ma mort ferait de moi un martyr, et l’exil de mon pays serait une excursion [Siyâha]. »
Il disait dans sa prison de Qal’ah : « Si je faisais don de l’équivalent de cette Qal’ah en or, cela ne suffirait pas pour moi afin de remercier de cette situation [d’emprisonnement] » - ou il a dit : « Je n’ai pu les récompenser [les responsables de son emprisonnement] pour ce bienfait accordé. » ou des paroles similaires.
Il disait aussi dans ses prosternations en prison : « O Seigneur ! Aide-moi à invoquer Ton Nom, à Te témoigner de la gratitude et à T’adorer parfaitement. » Mâ châ Allâh.
Et lorsqu’il entra [dans sa prison] et qu’il vit les murailles, il récita :
[1]
Allâh Sait que je n’ai jamais vu une personne dotée d’une aussi bonne humeur que la sienne, malgré la vie difficile et dépouillée de tout plaisir qu’il menait. Bien au contraire, celle-ci fut menée d’emprisonnement [Habs], de menaces [Tahdîd] et de harcèlements [Irhâq]. Et pourtant avec cela, il était le meilleur parmi les gens, agréable, il gagnait les poitrines et les cœurs, le plus satisfaisant des gens, et on voyait de son visage la félicité.
Notes
[1] Coran, 57/13
[2] Kitâb « Al-Wâbil us-Sayb min al-Kallâm at-Tayb » p.109-110